L'almanachronique du 27 juin

Publié le par blancafort

Hello les blogos ! Burp Brrâââwwwgrrrph la blogose !

Au rencart la variante proverbiale biblique des années 70 qui disait : " Quand les parents boivent, les enfants trinquent !". Désormais, c'est l'contraire ! " Les adolescents ont mangé du raisin vert et les parents ont les dents agacées." Rabelais a décidément de beaux jours devant lui !
Ben mes aïeux ! Quelle évolution ! Alors comme ça, les adolescents sont alcooliques ! Merdre alors !! Réveille-toi père Ubu, y sont devenus tous fous !
Mais combien de fois devra-t-on vous le dire les jeunots ?!!! L'alcoolisme est une absurdité innommable ! Vos "bitures express" sont une insulte outre-cuitante à la saine ivresse ! L'ivresse mes ingénus, l'ivresse ! Ecoutez Baudelaire ! " Il faut toujours être ivre. Tout est là: c'est l'unique question. Pour ne pas sentir l'horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules et vous penche vers la terre, il faut vous enivrer sans trêve. Mais de quoi ? De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise. Mais enivrez-vous !" L'ivresse, et non l'acoolisme ! L'ivresse des "profondeurs" de l'âme, celle de la griserie enthousiaste, de la "pompette" exaltante ! La métaphysique de l'ivresse des poètes bachiques, persans et arabes ! En un mot, sachez boire mes cadets caducs ! Merdre de merdre ! Prenez le temps ! De la lenteur mes jeunets !
Si tu ne sais pas nom di diù, abstiens-toi mon petit !
Tiens à ce propos, trêve de palabres soûlographes, connaissez-vous la variante contrepétienne aléatoire de cette formule ? ( Allez à toire, allez à toire ! ) La formule : " Dans le doute, abstiens-toi." Non ?
Il existe une ancienne plaisanterie qui disait : " Dans le Doubs, absinthe-toi." Heureux jeu de mots de la "belle époque" enivrante ! Mais d'où vient-il ?
A l'époque, le Doubs était le département où se fabriquait l'absinthe, alcool de couleur verte où était dissoute la plante aromatique du même nom. Et dissoute, c'est pas cher ! Quant au verbe absinther, assez couramment utilisé à la fin du XIXe siècle chez Courteline et Daudet, il dérivait ( c'est l'cas de l'dire !) de la forme verbale " s'abreuver d'absinthe ". Malheureusement, quand survint la loi, en 1915, interdisant la fabrication de l'absinthe, jugée trop dangeureuse pour la santé des cerveaux, le verbe (s')absinther disparaît.
Mais, comme le précise le père Bescherelle, "voyez les retours inattendus de l'histoire: la fabrication de l'absinthe, d'une nocivité réduite, est, depuis peu, de nouveau autorisée. Il conviendra d'observer si le verbe absinther renaît de ses cendres." Et Bescherelle de conclure judicieusement: " Il faudrait pour cela que l'usage de l'absinthe reprenne l'importance qu'il avait jadis."
Allez les jeunes ! Encore un effort ! On compte sur vous !

Publié dans Chroniques

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